Écoutant largement les efforts de Kendrick Lamar et de D'Angelo, où on ne s'est pas soucié du style musical qu'on y jouait, se contentant de livrer tout ce qui trainait dans leurs têtes, David choisira de faire la même chose. D'autant plus qu'à partir de l'automne 2015, trois mois avant la sortie prévue de l'album. deux jours avant la première de la comédie musicale, il apprend qu'il est en phase terminale du cancer. Ce qu'il gardera très secret aussi. Il modifie les paroles de la chanson titre de la comédie musicale, joue avec les mots aussi pour la chanson titre de son album à venir. Trouve des idées pour les clips qui en seront tirés. Il voudra mettre en scène une élégante sortie.
Probablement au moment même où David apprend la fatalité qui lui tombe dessus, ma conjointe, par son travail, se mérite une croisière en janvier 2016. Accompagnée. C'est déjà notre 5ème du genre. Sa banque les accorde au mérite annuel.
La première de Lazarus a lieue le 7 décembre 2015 et est un franc succès. Mais Bowie apparait amaigri et faible. Il y a indice de maladie. Mais David a toujours été physiquement frêle. La carrure ne sort donc pas de l'ordinaire. David n'a jamais tellement été ordinaire de toute manière. Micheal C. Hall, Cristin Miloti, Micheal Esper et Sophia Anne Caruso tiendront la scène pour ce qu'il a composé. Pour l'album, il retravaille un morceau tiré de la comédie musicale de l'Anglais John Ford de 1633. Il chante dans le langage inventé des Droogies d'Anthony Burgess dans A Clockwork Orange, en 1962. Complète rapidement un morceau qu'il fait presqu'entièrement seul, sans demo. Et ferme sur un morceau qui aurait pu se trouver sur Black Tie White Noise, et qui reste touchant quand on apprend que deux jours plus tard, David n'est plus de notre planète, mais est retourné sur la sienne. À 69 ans et 2 jours. D'Âge terrestre. Le 10 janvier 2016, David Robert Jones, dit Bowie, pousse son dernier souffle.L'amoureuse et moi sommes à Puerto Rico, le 10 janvier 2016 dans la cabine de bateau de croisière. Je ne comprends pas tout de suite ce que je lis sur la télévision de notre cabine. Ça ne pourrait pourtant pas être plus clair. David Bowie Dead. C'est partout. Ironiquement, je portes un gilet blanc qui, pour aucune réelle raison, porte le #8 sur le devant.Je lui trouve soudainement une raison ce jour-là. Le jour de la naissance de David Bowie. Le 10, jour de sa mort, le chiffre qui a toujours été mon préféré, devient celui de son départ.
Plus jamais sa musique, son oeuvre, ne progressera à nouveau. Un mini album de 4 morceaux dont la première version de Lazarus, sera lancée en 2017. Notre journée à Puerto Rico reste particulière. En apesanteur. Je n'ai jamais vu venir sa mort. Pratiquement tout le monde sur terre apprend le même jour 1. qu'il était malade 2. qu'il en est mort.Les 2 clips qu'ils lèguent à la postérité tiré de cet album ont des côtés hantés alors qu'il se rend impérissable, mettant en scène ses derniers moments.
Bouleversant.
Comme son oeuvre l'aura toujours été pour moi.Encore aujourd'hui.
Parce qu'être différent, c'est plaisant et naturel pour moi. Ce l'était pour lui aussi. Je me trompe en disant que ses oeuvres ne progresseront plus. Je les ai beaucoup plus écoutées depuis sa mort. Plus que dans les années précédentes. Plusieurs de ses morceaux, aux relectures, ont changé d'impact sur ma personne. Son oeuvre est si riche. Le 15 mai 2022 je me rends à la Place des Arts de Montréal pour y entendre un spectacle hommage à l'oeuvre de Bowie entre 1976 et 1980. Des morceaux interprétés par trois extraordinaires jeunes femmes et un fameux band. Je verserai quelques larmes tellement le spectacle me gagne. Le documentaire Moonage Daydream est un fameux voyage que je visite avec l'amoureuse l'an dernier.
David Bowie, le mot restant toujours non représentatif de l'immensité de l'intention, merci.
Tu auras changé des tonnes de vies.
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